Une éducation du spectateur : le goût n'est pas inné

Thierry Lounas : C'est ce qu'on appelle l'éducation au cinéma. Le goût n'est pas inné. On n'est pas juste spectateur. Il faut montrer les films à des gens qui n'iraient pas les voir et leur expliquer des choses, les mettre en contact avec des rencontres. Ou alors, on considère qu'il faut être puriste et qu'il ne faut pas d'éducation à l'image, qu'il ne faut pas faire de rencontres, ni expliquer les choses. En gros, les œuvres sont là et elles se rencontrent ou pas. Moi je pense qu'il y a une politique du cinéma à poursuivre. Et qu’elle est nécessaire.

Albert Serra : Surtout parce que l'influence de la télévision est très forte, le langage de la télévision est très simple, stupide et très puissant en même temps, c'est une stupidité puissante et une simplification du langage visuel.

Le raisonnement de l‘action
Honor de Cavalleria

Saison I • épisode 1

20 janvier 2007 à Angers
au cinéma Les 400 coups
et au Centre de Congrès,
dans le cadre du festival Premiers Plans